Indications de l'IRM

Dans l'exploration des CHC, l'IRM est justifiée essentiellement dans le cadre du bilan pré thérapeutique pour d'une part faire le bilan d'extension de la lésion afin de déterminer au mieux la stratégie thérapeutique et d'autre part rechercher d'autres localisations qui en pratique existent presque une fois sur deux (Fasani).

L'IRM est aussi indiquée devant une échographie incertaine, s' il existe un nodule hépatique sans qu'il soit possible de dire s'il s'agit d'un hépatocarcinome ou non, ce qui est fréquent avec les petits nodules où l'échographie n'est pas très fiable (Kanematsu).

Le dépistage systématique du CHC chez les patients cirrhotiques a fait la preuve de son efficacité en terme de survie ou de confort de vie (Colombo , Yuen). Cependant le rapport coût /bénéfice ne permet pas de justifier l'IRM dans se type d'indication, l'échographie garde toute sa place.(Tong)

Les cirrhoses child C ont un mauvais pronostic spontané et ne bénéficient pas du dépistage. En revanche avant d'envisager une greffe hépatique la recherche d'un hépatocarcinome est importante et un examen IRM est tout à fait justifié.

Pour les cirrhoses Child A ou B, la situation est plus ambiguë . Les facteurs de risques sont l'âge supérieur à 55 ans, un TP inférieur à 75%, des plaquettes inférieures à 75 000, un contexte d'hépatite C, une alphaphoetoproteine franchement augmentée. En l'absence de tous ces critères l'incidence du CHC à 4 ans est inférieure à 4 % et une IRM systématique n'est pas justifiée. Dans le cas contraire l'IRM peut éventuellement se discuter en fonction de chaque situation et des données échographiques(Velazquez).
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