Introduction
    Depuis quelques années, l’Imagerie par Résonance Magnétique a transformé l’exploration des voies biliaires. Leur étude détaillée peut être réalisée facilement à l’aide de séquences spécifiques fortement pondérées T2 (MR - cholangiopancréatographie). Quelque soit la machine utilisée, il est possible de réaliser des coupes fines en haute résolution dans n’importe quel plan de l’espace, ou bien des coupes épaisses qui fournissent une représentation plus complète de l’arbre biliaire. Ces deux modes d’exploration associés au post-traitement des images, en particulier, la représentation MIP (Maximum Intensity Projection) permet une étude très complète de l’architecture de l’arbre biliaire depuis la région péri-lobulaire jusqu'aux voies biliaires extra-hépatiques.
    L’étude de la vascularisation, du parenchyme hépatique et des espaces péri-portaux est très bien explorée en imagerie pondérée T1. Ainsi au cours d’un seul examen peu agressif pour le patient, il est donc possible d’explorer les anomalies des voies biliaires et d’étudier leurs retentissements sur le parenchyme hépatique.
    Les anomalies congénitales des voies biliaires représentent des entités assez variées, comprenant la fibrose hépatique congénitale, la maladie de Caroli, les différentes polykystoses hépatiques et les atrésies des voies biliaires. Toutes ces affections peuvent sembler hétéroclites, mais les progrès de la génétique et de l’immunohistochimie permettent de mieux comprendre leur pathogénie. Toutes ces affections proviennent d’une anomalie de développement de la plaque ductale à des stades différents de son évolution. Elle explique aussi la fréquence des anomalies intriquées que l’on peut rencontrer : la plus connue de ces associations est la fibrose hépatique congénitale et la malformation de Caroli.
    Une bonne connaissance de ces différentes anomalies apparaît donc essentielle afin d’apprécier au mieux le risque de complications. Celles-ci varient selon le type d’anomalie. Elles sont dominées  par l’hypertension portale, le risque infectieux et tumoral. Le pronostic vital du patient peut être en jeu, et nécessiter une greffe hépatique.
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