La maladie veino-occlusive hépatique
     Elle est due le plus souvent à une chimiothérapie lourde, des traitement immunosuppresseurs (Imurel), ou hormonaux (contraception), une greffe de moelle osseuse, une irradiation ou a des toxiques (Valla). Elle peut être aussi associée à un tableau d'hépatite alcoolique aigue (Kishi)
    Cliniquement le tableau ressemble à un syndrome de Budd-Chiari plus ou moins aigu : Hypertension portale avec ascite, hépatomégalie, douleurs abdominales et parfois ictère ou insuffisance hépatocellulaire. En post greffe la maladie veino-occlusive apparaît en général plus tardivement que la maladie de Budd-Chari.
       Histologiquement elle  correspond à l'épaississement de l'intima des veines hépatiques, en particulier centrolobulaires, par des fibres de réticulines entraînant une occlusion vasculaire subtotale, sans thrombose. L'atteinte est souvent assez hétérogène avec une alternance de foyers de fibrose dense et d'oedème. Dans les formes évoluée la différence avec une maladie de Budd-Chiari ou une sclérose d'origine cardiaque n'est pas toujours possible. (Mitros).
    Biologiquement on note une cytolyse, une hypoalbuninémie, et un allongement du TP. Associés au contexte, ces signes sont assez évocateurs.
    Les signes radiologiques sont tardifs et peu spécifiques : Hypertension portale, épaississement de la paroi vésiculaire, augmentation de l'index de résistance de l'artère hépatique, diminution du flux portal.
    L'IRM et le scanner sont souvent peu spécifiques. On note une trop belle image portale due à une stagnation du produit de contraste.
    Dans certains cas (Venbrux) on peut observer une hypertrophie du lobe gauche qui apparaît en hypersignal sur les séquences pondérées T2 ou une paroi vésiculaire épaissie et se rehaussant fortement après injection (van den Bosch).
    Dans les formes chroniques il peut y avoir une hypertrophie du lobe caudé et une atrophie des autres lobes. Le foie peut avoir des contours bosselés avec des bandes perpendiculaires à la capsule qui apparaissent en hyposignal T1 et ne se rehaussent que faiblement et tardivement après injection de produit de contraste. donnant un aspect plus ou moins réticulé au parenchyme hépatique. (Dossier)
    En phébographie sus hépatique les petites veines sont remplacées par un lacis collatéral très tortueux .
    L'imagerie a surtout pour intérêt d'éliminer d'autres causes de dysfonctionnement hépatique en particulier une maladie de Budd-Chiari, une infiltration tumorale ou une thrombose portale et de rechercher des lésions focales hypervasculaires qui dans certains cas peuvent être associées à un hépatocarcinome (Russmann). Dans certains cas les patients peuvent être améliorés par la réalisation d'un shunt portocave trans jugulaire (Zenz)
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